Ces dernières années, la promotion de l’engagement rythme notre société et pour cause, s’engager devient nécessaire compte tenu de l’évolution de notre monde et des injustices qui y perdurent. Mais comment s’y retrouver dans cette multitude de causes à défendre ? Comment s’engager et s’assurer de l’impact de nos actions ? Pour mettre la lumière sur ce sujet parfois houleux, j’ai eu le plaisir d’échanger avec Frédérique Bedos, fondatrice de l’ONG Le Projet Imagine et marraine de la 8e édition du Soliway, Solidarité Internationale mode d’emploi(s). Productrice et réalisatrice mais également journaliste depuis plus de 20 ans, c’est en 2010 qu’elle décide de créer Le projet Imagine avec pour objectif de créer un mouvement d’engagement citoyen en faveur d’une société inclusive et durable.
Larousse définit l’engagement comme un “acte par lequel on s’engage à accomplir quelque chose ; promesse, convention ou contrat par lesquels on se lie”. Frédérique Bedos va plus loin puisque pour elle tout engagement est avant tout motivé par un espoir, celui de croire au changement et à un monde idéal. Quand bien même l’idée d’un monde utopique serait moquée. Et c’est cette mission que se donne Le Projet Imagine à travers ses actions de sensibilisation.
« Comment est-ce que chacun de nous, en tant que citoyen et citoyenne, on peut continuer de penser que nous avons un rôle précieux à jouer dans la marche du monde ? »
Frédérique Bedos
Promouvoir l’engagement c’est permettre à la société d’avoir les clés de compréhension de ce monde et permettre aux personnes de s’engager auprès de causes qui leurs tiennent à cœur. Et ce travail est nécessaire car les enjeux du monde semblent insurmontables et cela peut rapidement amener à se sentir dépassé et dans l’incapacité d’être acteur du changement, aussi minime que cela puisse être.
Dans un monde où les enjeux sont globaux et où les inégalités ne s’arrêtent pas aux clivages mis en place par l’Homme, il devient plus que nécessaire d’unifier nos forces pour travailler au changement comme le souligne Frédérique Bedos. Elle n’hésite d’ailleurs pas à affirmer que face aux défis, agir de façon individuel ne fera que causer la perte de tous. L’organisation devient donc nécessaire pour peser dans la balance, pour alerter, sensibiliser et espérer une évolution positive. Et Soliway, Solidarité Internationale mode d’emploi(s) est un exemple à mettre en avant en ce sens.
Ce salon est unique en son genre puisqu’il est le seul événement qui regroupe les acteurs de l’humanitaire et de la solidarité internationale avec l’objectif de mettre la lumière sur ces personnes qui s’engagent mais aussi d’échanger, de partager et de collaborer pour créer une dynamique.
Comme indiqué lors de notre échange, il est de coutume de penser que seuls les décideurs politiques sont en capacité de changer les choses. Et pour nous prouver que nous pouvons tous être acteur du changement, Frédérique Bedos met en avant l’exemple de Catherine de la Hougue, juge pour enfant qui, après avoir pris sa retraite, a souhaité continuer à mettre ses compétences en faveur de la protection de l’enfance. Et pour agir en ce sens, elle a créé l’association Parentibus avec l’objectif d’aller à la rencontre de familles isolées et en difficulté afin de leur offrir un espace d’échange permettant d’accompagner et de prévenir de potentiels drames. Son investissement a d’ailleurs fait l’objet d’un reportage de France Télévision intitulé Je parle au bus. Au-delà de mettre à disposition ses compétences, Frédérique Bedos nous rappelle qu’il est possible d’offrir de son temps, de montrer de l’intérêt pour une cause mais surtout de s’engager avec de la bonne volonté et pour les bonnes raisons.
Si vous souhaitez à votre tour vous engager, rendez-vous le 17 et 18 novembre 2023 au Soliway, Solidarité Internationale mode d’emploi(s) au complexe Martin Luther King à Annemasse, en France. La journée du 17 novembre est à destination des professionnels de l’humanitaire et de la solidarité internationale avec l’objectif de leur permettre de se rencontrer, de réseauter et d’échanger autour des bonnes pratiques du secteur. La seconde journée est quant à elle destinée au grand public et gratuite ! Il sera possible d’y rencontrer près de 60 associations et ONG et de découvrir plus en détail leur engagement et leurs missions et pourquoi pas, en faire un choix de carrière.