Cette nécessité d’accompagner au développement ne peut se faire que par la rencontre avec les communautés et l’évaluation de leurs besoins. C’est une étape primordiale et cela ne doit pas être négligée. Scheider Chery affirme même que les solutions se trouvent auprès des personnes accompagnées, qu’il qualifie de génies, et qu’il faut leur donner la possibilité de partager leurs connaissances et donc, d’aller à leur rencontre. Il va même plus loin et affirme que les acteurs du développement ne peuvent rien faire sans l’aval des communautés, au risque d’avoir une action vaine.
Les acteurs du développement
Les acteurs du développement sont nombreux et ne sont pas seulement enregistrés sous la bannière d’associations ou d’ONG. Il peut y avoir les collectivités locales mais également des collectifs de citoyens ou encore des acteurs du monde de l’entreprenariat qui veulent apporter leur pierre à l’édifice. C’est le cas dans les exemples cités par Schneider Chery en Haïti. Il souligne toutefois l’importance pour ces acteurs de respecter certains principes d’intervention comme le respect de la dignité des personnes accompagnées. Il prend pour exemple les conséquences de l’aide apportée en Haïti lors du séisme du 12 janvier 2010 où, les acteurs du développement, ont dépensé des sommes colossales sans que cela n’améliore la situation des gens. Pire encore, cela a même engendré des situations de vie indigne qui perdurent encore aujourd’hui.
Selon Schneider Chery, les acteurs du développement doivent se préparer avant d’intervenir auprès des populations, au risque d’aggraver la situation sur place. Il dit par ailleurs quelque chose de très intéressant à ce sujet «notre structure existe pour des occasions mais on ne doit pas créer ces occasions».
Impacter à long terme
L’enjeu principal de l’aide au développement est de permettre aux communautés de bénéficier à long terme des effets positifs du projet. Cela va même plus loin puisque cette aide vise également à limiter, ou même éradiquer, les facteurs pouvant amener à une situation de crise. Et pour arriver à cela, Schneider Cherry insiste sur la nécessité de s’attaquer aux problèmes à la base, au risque de ne rien résoudre.